Mon travail me donne la possibilité de gagner la vie, d’entrer dans la vie quotidienne et dans la culture du peuple syrien plus concrètement. Malheureusement, la situation est de plus en plus sombre, mon salaire de plus en plus bas. Pour moi, persévérer en solidarité avec tous les gens d’ici en espérant qu’un jour cela ira mieux, comme le veilleur, la nuit, attend l’Aurore, m’a donné un sens pour demeurer ici. Plusieurs fois, j’ai senti très fort dans notre mission l’importance de notre présence au milieu du monde en vivant, en souffrant avec ceux qui sont là, en les portant dans notre cœur et dans notre prière, en essayant de nous mettre « debout » dans la foi, dans l’espérance et dans la confiance en Dieu notre Père qui nous soigne, qui nous sauve. Mais parfois c’est si lourd, alors j’attends en silence. On vit le Samedi Saint dans tous nos pays. J’ai vu le soleil se coucher, puis s’éteindre mais j’espère et j’aimerais bien voir son lever. Et si je veux le voir, je dois me tourner vers l’orient : la Résurrection !».